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Cambous, Laroque, 13 juin 2015

 Heureusement que Météo France met un peu de piment dans nos existences. Grâce à leurs prévisions, nos sorties deviennent incertaines. Le stress nous gagne, nous nous transformons tous en prévisionnistes expérimentés, sans rien signer pour autant.

 Ce fut le cas le samedi 13 juin 2015, malgré les orages annoncés, nous maintenons la sortie.

 Retrouvailles à 10 heures à l’entrée du site de Cambous sous un soleil voilé, dans une garrigue superbe et fraiche car bien arrosée la veille. Bref dans des conditions idéales. La plupart d’entre nous y étaient déjà venus quand « leurs enfants étaient jeunes », certains avaient même connu le site avant les premiers débroussaillages. Nous y avons été guidés par Mr Grosse, un néolithicien passionnant. Le site n’étant ouvert au public que l’après-midi, nous l’avons visité dans un calme absolu.

 Les hommes du néolithique, soucieux de développement durable, ont parfaitement réussi l’intégration de leur habitat dans ce terroir. Ces immenses cabanes aux superbes murs de pierre semblent avoir été construites pour l’éternité. Fascinés par les exploits de nos ancêtres, bercés par la douce voix de Mr Grosse, nous avons apprécié l’atmosphère apaisante qui règne en ce lieu. Mr Grosse et ses dynamiques collègues ont beaucoup de projets pour développer et animer ce site prometteur. Cambous vivra, nous reviendrons.

 Pique-nique sur les berges de l’Hérault deux kilomètres avant Laroque. La mi-juin est une très bonne période pour apprécier la beauté du paysage, la plage est à nous, faune et flore en pleine activité, le niveau de l’eau est correct, la leçon de géologie peut commencer. Reste l’incivisme, stupide, dangereux et incompréhensible. Lorsque nous sommes repartis, la plage était un peu plus propre que lorsque nous sommes arrivés.

 Que dire du château de Laroque ? Architecture incroyable, exploits techniques, anecdotes sans fins, vues parmi les plus belles du département, accueil fabuleux, visite à deux voix avec Mr et Me Garraux qui se complètent à merveille, ils pourraient écrire plusieurs livres sur cette restauration, pardon, sur cette aventure.

 Ce qui rend ce château si particulier, si attrayant, c’est sa construction sur un rocher vertical. On ne devrait pas dire « Château de Laroque », mais « Château-Rocher de Laroque». Ce magnifique rocher qui nous a impressionnés dès le parking est partout. Des fondations au sommet, il modèle et pénètre les pièces, les cours, les terrasses, la tour. Mr et Me Garraux loin de l’occulter rendent hommage à ce puissant copropriétaire et lui font comprendre qu’il est ici chez lui. Les bâtisseurs qui à partir du XIème siècle ont réussi ces exploits étaient tout simplement géniaux

 La restauration de ce château a été une prodigieuse entreprise, elle a été menée avec un impeccable souci d’authenticité.

 Visite émouvante de trois heures conclue par le verre de l’amitié, la vraie vie de château, puis, malheureusement, les châtelains ont retrouvé la clé qui nous ouvrait la porte du XXIème siècle. Merci à Suzanne et Jean-Louis pour nous avoir mis en contact avec Mr et Me Garraux à qui nous souhaitons bonne chance pour les dernières étapes, j’espère que ce ne seront pas les plus difficiles.

 Après une visite rapide du centre de Laroque qui mériterait une meilleure mise en valeur et où l’œil de Claude a parlé, nous sommes allés admirer les norias restaurées appelées « meuses » à Gange. Elles datent de la fin du XVIIIème siècle.

 Douces et rafraichissantes rotations, les potagers prometteurs en contrebas prouvent qu’elles ne sont pas là que pour le décor.

 18 h 30, toujours secs, nous rentrons au bercail.

 Je vous souhaite de belles visites estivales, au plaisir de vous retrouver à l’automne.

 Appréciez ci-dessous les coups d’œil d’Eliane, Audrey, Jean-Louis et Michel. 

                                                           Thierry André