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Maguelone, 23 septembre 2020

  Peur de la covid, météo hésitante ? Pour la première fois, nous sommes moins nombreux que les archéologues sur le site.

 Claude nous fait un résumé des trois chantiers de 1998, 2015 et 2019. Ces trois fouilles proposées au hasard des arrachages de vignes ont été particulièrement riches (église, bâtiments, amphores, pièces de monnaie, sépultures, poids byzantins…), le hasard a bien fait les choses, à moins que tout l’îlot de Maguelone ne soit béni du dieu des archéologues.

 La première mention écrite de Maguelone remonte à l’an 580 et a été trouvée à Tolède.

 En 2020, ils poursuivent les travaux de 2019. Nous visitons tour à tour les bases totalement dégagées des bâtiments entrevus l’année dernière, un four effondré, des sépultures...

 Les bâtiments se superposent sur des traces de vignobles gallo-romains, il faut en fonction d’éléments trouvés dans les murs, établir la chronologie des constructions, deviner les départs d’escaliers et réfléchir à la fonction des bâtiments (militaires, agricoles, habitations…). Le peu de soins apportés aux sépultures et leurs dispositions anarchiques font penser à une épidémie. Des dents seront envoyées au très performant Institut Max Planck en Allemagne pour tenter d’analyser la cause des décès (peste ?). Une équipe de cinéastes travaillant à un documentaire sur les épidémies pour Arte est venue filmer le chantier le lendemain de notre passage.

 2021 sera consacrée aux études, il nous faut attendre les fouilles de 2022 pour en savoir plus sur ce site exceptionnel (enfin le chevet de la cathédrale ?) où le génie humain n’a jamais cessé de s’exprimer.

 Un tracteur passe à proximité et nous rappelle que bientôt, il ne restera de ce vaste chantier que des photos, des rapports et des souvenirs. Les archéologues en remuant la terre, donnent un coup de pouce à la future vigne, belle symbiose !

 Merci à Claude et à ses fouilleurs toujours aussi motivés de nous avoir accueillis et d’avoir répondu avec le sourire à nos questions.

        Cordialement, Thierry

   Mes clichés complétés par ceux de Michel Manilève.