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Bienvenue

Beaucaire, 15 avril 2018

 Ouf, le printemps était arrivé pour notre première sortie 2018. Au cours de l’après-midi, nous avons dû lutter contre cinq degrés au-dessus des normales de saison, comme dit Joël : « Qu’est-ce que ce sera cet été !? ».

 Après les traditionnelles inquiétudes du rassemblement, nous avons filé pendant trois heures dans les pas de Nathalie Schmitt, guide gardoise multi lieux. Ses discours précis et justement dosés nous ont permis de revivre les fameuses foires beaucairoises. A partir du XIIIème siècle, les beaucairois ont connu grâce à des privilèges fiscaux, au mois de juillet des foires internationales parmi les plus importantes d’Europe, jusqu’à 100 000 personnes, un chiffre d’affaire équivalent à celui annuel du port de Marseille ! Tout dans le Beaucaire historique respire ces foires : les places, les rues, les églises, les maisons, les cours… difficile de ne pas voyager dans le temps, de ne pas avoir envie de revivre cette ambiance aventureuse. On comprend facilement que plusieurs lieux du centre aient servi de décors de films.

 La deuxième partie de notre visite a concerné la forteresse à l’histoire bien tourmentée depuis les romains. Nous avons eu le plaisir de monter au sommet du donjon pour y admirer un panorama à couper le souffle (pas qu’à cause des escaliers, on se serait cru dans « Des racines et des ailes »). Très belle construction pour laquelle les hommes ont dû se montrer très très ingénieux pour composer avec le relief, les ennemis et le mistral. Ah le siège des hérétiques, j’y étais (contre Simon) !

 Le pique-nique nous a prouvé qu’il était possible d’organiser dans Beaucaire un trail. Merci pour toutes les douceurs partagées.

 Marie-Paule m’a suggéré dans la voiture que nous aurions dû faire notre pique-nique à l’abbaye de Saint-Roman, pas sûr que nous ayons pu grimper avec les glaciaires pleines… Au bout de cette balade digestive nous avons retrouvé Mr Roche qui a fouillé et étudié les environs beaucairois pendant des décennies (parfois avec Claude). Mr Roche n’est ni plus ni moins qu’un audio livre qui se déplace, avec beaucoup d’humour, il nous a conté l’histoire de cette roche. A chacune de ces haltes, je mesurais à quel point il nous rendait la visite passionnante et nous évitait de grossières erreurs. Non, ce n’étaient pas des refuges pour hirondelles ces porte-lampes et tous ces abreuvoirs étaient  des tombes truffées de détails énigmatiques... Du sommet de l’abbaye, Mr Roche nous a donné un cours de géopolitique au cours duquel, nous avons senti combien un fleuve pouvait écrire à lui seul l’histoire d’une contrée.

 Mr Roche m’avait dit au téléphone, en une heure et quart, nous aurons fait le tour. Nous avons fait le tour très lentement, si bien qu’au bout de deux heures, je réalisais qu’il nous serait impossible de visiter sereinement le mas des Tourelles qui m’avait prévenu que pour des problèmes de personnel, nous ne pouvions pas avoir de visite guidée et qu’ils fermaient impérativement à 18 heures. Nous renonçâmes à cette dernière étape et écouterons le conseil de Jean-Michel : « Allez-y en automne, pendant les vendanges, la visite est bien plus enivrante ». Isabel et Michel ont tout de même poussé leurs roues jusqu’au mas et ne l’ont pas regretté, les trois dernières photos vous donneront un avant-goût.

 Une petite marche jusqu’au belvédère voisin (L’Aiguille) nous permit de découvrir d’autres curiosités (troglodytes ou autres), les humains sont bien des animaux comme les autres.

 J’espère que vous avez appris de belles choses, puissent nos mémoires les retenir.

                              Cordialement, Thierry

PS : J’avais bien rechargé la batterie de mon appareil photo et je l’avais bien laissée chez moi. Ce sont donc des photos d’Isabel et de Michel qui vous permettront de vous replonger dans l’atmosphère magique de Saint-Roman.