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Musées Fabre et Saharien, 24 juin 2017

 Le musée Saharien au Crès… lorsqu’on m’en a parlé pour la première fois, j’ai cru à une boutade, à une erreur. Pourquoi pas le musée du Groenland à Lunel-Viel ? Quel lien pouvait-il y avoir entre le Sahara et le Crès ? A la troisième évocation amicale et enthousiaste, je me suis décidé à faire mes recherches, à téléphoner. Surprise, le lien entre le Sahara et Le Crès s’appelle Bernard Adell, personnage bien connu des amateurs de sports mécaniques dont je fus il y a une trentaine d’années grâce à un lunel-viellois que personne n’a oublié, Pierrot Guérin. C’est ainsi qu’après avoir visité l’exposition consacrée à la poésie des ruines au musée Fabre, nous nous sommes retrouvés une dizaine ce samedi 24 juin devant cette porte énigmatique qui allait nous faire découvrir un endroit fascinant. Bernard Adell (toujours aussi fringant) sera notre guide. Il s’est passionné pour le Sahara après ses expériences lors des « vrais » Paris-Dakar. Ses voyages à cette époque où les règlements étaient moins stricts lui ont permis d’accumuler une quantité de roches, d’armes, de costumes, de bijoux, d’objets du quotidiens, phénoménale. Il les a classés et mis en scène dans deux grandes salles que nous avons parcourues pendant plus de deux heures. Bernard Adell est un formidable conteur qui sait mêler la grande et la petite histoire. 

 Nous avons été friands de ses innombrables escapades qui nous ont fait voyager dans ce désert où la vie ne tient qu’à un fil ou plutôt à un carburateur. Le Sahara fait partie de ces endroits où être un bon mécanicien vous procure un énorme avantage !

 Beaucoup d'objets seraient, sans les commentaires de Bernard Adell restés bien mystérieux, dans ce désert inhospitalier au possible, les humains se sont montrés comme souvent, raffinés, ingénieux, violents.

 La visite se termine par un passage aux beaux livres. Le retour à la rue, au bruit, aux voitures est un choc, notre esprit reste pour quelques heures encore dans la chaleur des conversations bédouines. Depuis, moi aussi, la nuit quand je dors, je parle avec Théodore (Alain Souchon).

 Pour créer un tel musée, il faut aller au-delà de la passion, on est dans le domaine du grand mystère humain. Tel Théodore Monod à la recherche d’une météorite, Bernard Adell se sent un peu seul dans cette aventure, très peu d’aides publiques, peu de visites scolaires, et pourtant que d’angles d’attaque ; cet endroit est fait pour ceux qui s’intéressent à l’archéologie, à l’histoire, à la géographie, aux sciences de la Terre, aux sciences humaines, à la littérature, à la poésie… bref, à nous tous.

           Thierry ANDRE

  Voici quelques clichés de ces deux visites.