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Béziers, 9 avril 2016

 

 Il y a une trentaine d’années, lorsque j’ai connu Michel Fournier, parent éloigné d’Isabelle mon épouse, j’avais tout de suite apprécié sa passion pour l’histoire. Nous avions alors évoqué la possibilité de visiter Béziers, ville dans laquelle il habite et où il a enseigné (Lycée Henri IV) jusqu’à sa retraite. J’étais donc très heureux en ce samedi 9 avril 2016 de le retrouver en bonne forme quelques jours après ses 80 ans devant les magnifiques « arènes modernes » construites à la fin du XIXème siècle à une époque où la France connut une période hispanophile (« Si tu ne m’aimes pas je t’aime, si je t’aime prends garde à toi, Prends garde à toi !! »).

 Nous voilà partis à la découverte du centre-ville (allées Paul Riquet, église Saint-Jacques, de la Madeleine, hôtels particuliers de « propriétaires », archives, mairie, quartier-village Capnau…). En ce samedi matin grâce à une activité touristique frémissante et à un sympathique marché aux puces qu’il nous aurait bien plu de fouiller car consacré en grande partie aux livres, Béziers est animée. Nous ne ressentons pas sa réputation de ville sur le déclin. La propreté est exemplaire et les efforts des diverses municipalités ont donné aux rues et diverses places un lustre et une classe qui nous étonnent et nous ravissent. La richesse architecturale due en grande partie aux richesses colossales que la viticulture a apportées aux XIXème et début du XXème siècle est impressionnante, comparable voire supérieure à celle de Montpellier.

 Pique-nique au bord de l’Orb sur un théâtre de verdure face à cette colline symbole du biterrois, la vue nous fait presqu’oublier le confort d’un bon restaurant. Promenade digestive le long de l’Orb jusqu’au pont-canal pour comprendre ce qu’est une « ville-pont », et… cerise sur le gâteau, invitation chez Michel Fournier pour le café accompagné d’un moelleux au chocolat mitonné par Josette, son épouse.

 L’après-midi commence par la visite de la cathédrale fortifiée de Saint-Nazaire. Photos au belvédère avant d’entrer. Michel Fournier obtient du sacristain les clés de la sacristie pour nous faire admirer entre autre un plafond gothique exceptionnel. Nous effectuons le tour du cloitre où nous sommes choqués par des dégradations de visiteurs à la stupidité sans nom. Un petit coup d’œil aux jardins de l’évêque, explications devant le Palais de Justice puis direction le musée Fayet. Déception, malgré les renseignements pris deux jours plus tôt, le musée est étonnamment fermé en ce samedi après-midi pour « raisons techniques »…  Une bonne raison pour revenir. Nous devrons donc nous contenter d’un résumé de l’histoire de la famille Fayet, très grands propriétaires, amateurs d’arts au patrimoine extraordinaire.

 Il est impossible de quitter Béziers sans aller aux sept écluses de Fonséranes. Des travaux nous empêchant d’y accéder, c’est à une trentaine de mètres de la première écluse, derrière un grillage, que nous écoutons l’histoire fabuleuse du canal du Midi et de son génial concepteur Pierre-Paul Riquet. Vivement la construction du téléphérique, partir de la cathédrale et arriver sur les écluses par les airs, ce sera plus spectaculaire qu’avec le petit train, ce sera Disneyland-Béziers.

 Ce fut un plaisir d’écouter Michel Fournier qui nous a gracieusement consacré une journée. Par son humour et son sens de la synthèse, nous avons vécu pendant quelques instants dans le Béziers de la Grande Epoque ou côtoyé Simon de Montfort (finalement pas si antipathique que ça).

                Cordialement, Thierry

Voici un panaché des photos d’Eliane, de Michel Manilève et des miennes.