Nous avons retrouvé Audrey et Claude au chevet de la cathédrale pour les derniers jours de cette huitième campagne de fouilles. Plutôt gâtés les archéos, cadre superbe, belle tente de travail et une maison qui fait office de bureau/hôtel à proximité.

 Il y fait bien moins chaud qu’à Ambrussum et le vent marin a la bonne idée de retarder la sortie des moustiques.

 Selon Claude, rien de bien révolutionnaire dans cet enchevêtrement de bâtiments essentiellement du XIVème siècle. Un ensemble pavé en bon état (certainement une partie de cour), des fondations importantes pour des bâtiments à étages, des sols recouverts d’un lit de mortier, un mur imposant de plusieurs dizaines de mètres de long qui séparait les habitations du cimetière, des bases de colonnes (une lanterne des morts ?) et des restes de béton ferraillé datant de la deuxième guerre mondiale lorsque les allemands se préparaient aux débarquements. Beaucoup de sépultures sommaires et un caveau monumental avec auprès du défunt un mortier en très bon état. Selon Claude, ce personnage pourrait être un apothicaire de Montpellier désireux de se faire inhumer à Maguelone près de l’évêque (les archéologues sont aussi des psychologues).

 Avant de nous séparer de la courageuse équipe, nous avons le plaisir de voir deux morceaux de pierres tombales en cours de déchiffrement. La parcelle sera très prochainement comblée mais sa voisine sera fouillée dès l’été 2024.

  Cordialement, Thierry

 Merci beaucoup à Jean-Claude Carrière pour les photos.