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Maguelone, 2 octobre 2019

  Maguelone fait partie de ces lieux où le suspens archéologique "existe peu". Grâce à la bienveillance des Compagnons de Maguelone (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) qui exploitent le vignoble, de courtes fenêtres pour des chantiers de fouilles sont proposées lorsque des parcelles sont arrachées avant d’être replantées. A chaque fois, bingo.

 Le site 2019 est immense et les archéologues semblent bien isolés. Grâce au travail de précision des conductrices d’engins, le chantier ressemble à un futur terrain de golf, très plat, parsemé de trous et bordé par les collines de terre qui attendent leur billet retour.

 Nous étions plus d’une vingtaine en ce premier mercredi automnal à capturer les phrases de Claude. Après avoir résumé l’histoire de Maguelone, Claude a guidé nos regards à travers ces mystérieuses lignes empierrées (bâtiments agricoles, habitations, sépultures, ingénieux stockages, dépotoirs…) datant du haut moyen-âge (Vème, VIème et VIIème siècle).

 Les surprises sont nombreuses (traces de labour impressionnantes de précision mais destructrices, le Port Sarrazin n’a rien à voir avec les Sarrazins…). Heureux les étudiants qui vont très prochainement fouiller les tombes.

 Contrairement à Ambrussum, où, nous savons que ce qui est sous nos yeux l’est ad vitam aeternam, à Maguelone, la vigne ne tardera pas à reprendre ses droits... dans quelques semaines, ces vestiges retourneront au pays des rêves.

 Patience jusqu’au prochain arrachage, pourquoi pas la prometteuse parcelle qui jouxte la cathédrale ?

             Cordialement, Thierry

PS : Mon habitude pescalune d’aller à Maguelone par Palavas a causé quelques problèmes d’approche. Toutes mes excuses, j’aurais dû diffuser un plan. Voici mes clichés complétés par ceux de Michel Manilève.